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LOISIRS & ADAPTATIONS

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QUE REPRESENTE LE LOISIR POUR CE PUBLIC

 

            Il existe actuellement peu de structures adaptées à la prise en charge des autistes et encore moins qui leur proposent des loisirs. Ils n’intègrent que trop rarement les clubs ou les associations de loisirs classiques. Le jeu symbolique leur est peu accessible, et quand un jeune autiste tente d’y prendre part, il est vite dépassé par la rapidité des autres. Il est nécessaire de leur proposer des activités de loisirs adaptées pour les encourager dans leurs tentatives de participation, de relations avec l’environnement physique et humain. Il est possible de leur enseigner la notion de loisirs si certaines conditions sont réunies (temps suffisant, environnement rassurant, prise en compte de leur compréhension et de leur comportement particuliers).

 

            La difficulté de représentation symbolique, d’imitation, l’absence de prise de conscience des autres et de lui-même en tant que personnes possédant des points de vue différents, l’incapacité à construire un  projet sans aide... Tous ces facteurs font que le jeu n’est pas spontané chez un jeune autiste. Il faut lui enseigner toutes ces choses afin qu’il puisse comprendre que les loisirs sont synonymes de ‘décontraction’, ‘plaisir’. La durée du jeu doit être programmée afin qu’il se termine par un succès plutôt qu’un dégoût, un excès d’enthousiasme ou un épuisement qui aurait pour conséquence une perte ou une altération des bénéfices et des apprentissages acquis durant l’activité. Quand le jeu est compris et maîtrisé individuellement, il peut être proposé en groupe, ce mode opératoire est un excellent moyen d’intégration pour la personne avec autisme.

 

            Les associations de loisirs destinés aux jeunes autistes leur donne accès à des acquisitions auxquelles tout autre jeune a droit : nager, courir, sauter, skier... Trop souvent, le temps suffisant n’est pas pris pour enseigner ce type d’apprentissage secondaire mais si important. Une association de ce type représente une alternative à la famille et au système thérapeutique, souvent lourd pour ces enfants.

 

LES LOISIRS : une étape essentielle au développement physique et psychologique pour tous.

 

 

            Il existe actuellement peu de structures adaptées à la prise en charge des autistes et encore moins qui leur proposent des loisirs. Ils n’intègrent que trop rarement les clubs ou les associations de loisirs classiques. Les associations de loisirs destinés aux jeunes autistes leur donne accès à des acquisitions auxquelles tout autre jeune a droit : jouer, créer, nager, courir, sauter, skier... Trop souvent, le temps suffisant n’est pas pris pour enseigner ce type d’apprentissages secondaires mais si importants. Une association de ce type représente une alternative à la famille et au système thérapeutique, souvent lourd pour ces enfants.

 

Le bénéfice

            Il faut savoir que les personnes handicapées participent rarement à des activités de loisirs ou pratique des activités solitaires peu constructives et souvent répétitives. Les raisons invoquées sont l’ignorance des ressources de loisirs mais également le besoin d’apprentissage. Le loisir n’est pas reconnu comme apprentissage indispensable ayant sa place dans un programme individualisé or ces moments libres sont une source d’angoisse et d’incompréhension pour les jeunes autistes.

 

            Pourtant la participation à des activités de loisirs est bénéfique aux jeunes pour la pratique et le plaisir qu’il y trouve mais également pour tous les à-côtés qui sont pour eux indispensables :

 

è    amélioration des compétences

è    amélioration de l’image sociale

è    valorisation des rôles sociaux

è    individualisation : chaque personne est unique

è    gain d’autonomie

è    apprentissage du choix et des conséquences

è    participation à des activités sociales et communautaires.

 

Le loisir 

Revenons sur la notion de loisir : qu’il y a t’il derrière ce temps pris librement ?

 

è    période floue

è    besoin d’initiative, de spontanéité

è    besoin de compétences techniques

è    besoin de compétences de communication

è    besoin de compétences de socialisation

 

De plus :

è    peu d’attentes et des stimulations dans l’environnement

 

Généralement les personnes autistes :

è    ne font rien

è    font des mouvements stéréotypés

è    font des activités stéréotypées

 

            En mettant en parallèle la définition du loisir et les domaines de difficultés propres à l’autisme, il est aisé de se rendre compte à quel point le loisir et le temps libre sont, à priori, une source d’angoisse pour eux. Or le bénéfice qu’ils retirent d’une telle pratique est indéniable, d’où l’importance d’un apprentissage.

 

On peut classer les loisirs en quatre grandes catégories distinctes :

 

è   loisirs physiques : recherche d’une sensation de détente physique.

è   loisirs pratiques : activités utilitaires, réalisation concrète, travail manuel.

è   loisirs culturels : visent au développement de la personnalité.

è   loisirs sociaux : visent essentiellement à rencontrer d’autres personnes.

 

La pratique

Et l’on retrouve manière de les pratiquer avec des objectifs différents :

 

Activités solitaires non communautaires :

è    apprendre une nouvelle activité en vue de la généraliser et de la partager,

è    apprendre à s’occuper seul plus longtemps.

 

Activités de groupes non communautaires :

 

è    apprendre une activité avec d’autres,

è    transférer une activité apprise seul,

è    améliorer des interactions sociales au sein de l’activité.

 

Activités communautaires :

è    participer à des activités de loisirs au sein de la société,

è    seul ou en groupe,

è    travailler sur la manière adaptée d’agir,

è    se faire comprendre par tous.

 

L’aide

            Pour les personnes avec autisme une aide est incontournable au départ de l’apprentissage et peut être nécessaire au cours de la pratique, seulement il faut adapter la nature de cette aide en fonction de la personne, savoir à quel moment la donner ou non et surtout l’estomper au fur et à mesure des acquisitions.

 

            L’aide peut se décliner sous différentes formes en fonction des capacités de la personne à la comprendre :

 

è    aide physique, guidance manuelle

è    indices gestuels, gestes

è    instructions, indices verbaux

è    démonstrations, modèles

è    indices visuels, photos, silhouettes

è    indices redondants, codes colorés

 

Structuration et adaptation nécessaires :

 

è    Elles donnent des repères concrets nécessaires au développement de la personne autiste.

 

STRUCTURE

PHYSIQUE

- Espaces clairement et visuellement délimités.

- Espaces ayant une fonction claire.

- Matériel étiqueté.

- savoir ce qui est attendu.

- développer l’autonomie

STRUCTURE

DU TEMPS

- Présentation de façon visuelle (objet, dessin, pictogramme, mots écrits…)

- augmenter la prévisibilité

- augmenter l’autonomie

STRUCTURE

DE LA FACON D’AGIR

- Organiser l’enchaînement des actions

- Respecter cette organisation au fil des séances

- rassurer sur l’occurrence des évènements

STRUCTURE

DE L’ACTIVITE

- Sens précis

- Quantité précise

- Durée précise

- Indices visuels renforcés

- comprendre d’emblée ce qu’il faut faire

- favoriser l’autonomie

ADAPTATION

DU MATERIEL

- Matériel ordinaire ‘corrigé’ sans le dénaturer.

(ex : dé plus grand pour meilleure maniabilité, scotch de couleurs pour meilleure compréhension ou en soutien)

- plus de facilité et de compréhension

ADAPTATION

DES REGLES

- Simplification ou modification de règles de jeu abstraites.

- donner du sens au jeu

- réduire les angoisses (dues à l’incompréhension ou au surplus d’informations).

ADAPTATION D’ACTIVITES INTERMEDIAIRES

- Mise en place d’activités simplifiées.

- Etapes pour aller jusqu’au jeu d’origine.

- apprendre les composantes du jeu 1 à 1.

- ne pas submerger d’informations.

- réaliser l’activité d’origine.

 

Ensuite il faut travailler sur la généralisation, la spontanéité et le choix.